Voici les éléments caractéristiques d'une gondole :
Il est facile de penser que le métier de gondolier consiste simplement à se tenir debout sur la gondole et à ramer, mais la réalité est plus complexe. Il faut suivre plus de 400 heures de formation en six mois. Cette formation comprend :
Les gondoliers doivent passer des examens rigoureux pour valider ces matières et obtenir leur licence. Ils deviennent ensuite gondoliers suppléants pour conduire les traghetti. Enfin, ils deviennent des membres licenciés de la confrérie vieille de 1000 ans. Chaque licence étant attribuée à un lieu, les gondoliers s'éloignent rarement de l'endroit qui leur est assigné.
Bien que la signification exacte soit inconnue, on pense que le premier prototype de gondole a été vu sur une mosaïque de l'église de Ravenne au VIe siècle, représentant deux apôtres à bord d'une embarcation en forme de croissant appelée « cymbula », soit bateau en latin. Il est probable que le terme actuel en soit issu.
Les gondoles sont une merveille d'ingénierie, car elles peuvent naviguer dans le labyrinthe des canaux malgré leur asymétrie. La direction d'une gondole est déterminée par l'habileté du gondolier et le mouvement de l'aviron contre la forcola (ou verrou de l'aviron). La tension exercée par le gondolier sur la rame permet de faire avancer la gondole, de la faire reculer, de la faire s'arrêter, etc.
Actuellement, plus de 400 gondoles circulent sur les canaux de Venise.
Les gondoles modernes sont ouvertes et exposées. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les gondoles disposaient d'une cabine appelée « felze », qui offrait intimité et protection contre les caprices de la météo. Mais au XIXᵉ siècle, ces couvertures ont été interdites.
Si les gondoles sont courantes sur les canaux de Venise, d'autres embarcations sont également présentes sur les eaux, comme le pupparin, la sàndolo, le caorlina et bien d'autres encore. Ces barques sont généralement aperçues lors de courses de bateaux telles que la Regata Storica, l'un des événements nautiques les plus célèbres de Venise.
Une gondole peut accueillir jusqu'à 5 personnes, plus le gondolier. Aujourd'hui, il est même possible de réserver des tours privés pour vous et vos proches, pour une expérience plus intime, et ce, même si la gondole n'a pas atteint sa capacité maximale.
Bien que l'Italie, Malte et la Grèce se disputent les origines de la gondole, celle-ci est associée sans équivoque à Venise et est apparue pour la première fois au XIe siècle. Le Doge (ou chef suprême de Venise) de l'époque, Vitale Faliero, a proposé d'offrir des gondoles à l'élite de la classe dirigeante de Venise.
Malgré la présence de bateaux à moteur et de vaporetto (bus publics), les gondoles ont survécu en raison de leur importance culturelle et de leur association avec l'identité vénitienne. Le tourisme joue un rôle important dans leur survie, car les gondoles offrent une expérience unique et authentique aux touristes, perpétuant ainsi la tradition.
À l'origine, les gondoles étaient peintes de couleurs vives, chaque famille arborant son propre emblème. La peinture noire est devenue obligatoire au XVIe siècle pour limiter l'étalage excessif des richesses et promouvoir l'égalité sociale entre les gondoliers. Autre fait intéressant, la position debout des gondoliers n'est pas seulement une question de spectacle. Elle permet de mieux répartir le poids et de faire levier pour manœuvrer efficacement dans les canaux étroits.
Pour devenir gondolier, il faut suivre une formation de plus de six mois et fournir plus de 400 heures d'efforts. La formation exige d'apprendre des langues étrangères, de connaître l'histoire et la culture vénitiennes, de savoir ramer debout et de savoir nager, entre autres. Pour répondre à la question, oui, il faut travailler dur et se dévouer pour y parvenir !
La Scuola dei Gondolieri (École des gondoliers) est l'institution qui définit les procédures relatives à la pratique du gondolier. Elle contient des codes et des règles de conduite concernant l'octroi des licences, le métier et l'artisanat, etc.
Il est vrai que les fils prennent la relève de leurs pères gondoliers et exercent le même métier. Toutefois, il n'est pas obligatoire de devenir gondolier de cette manière, et de nombreux gondoliers rejoignent l'institution de leurs propres décisions.